Pourquoi les roses sentent… la rose ?

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Le parfum de la rose est partout : dans la nature, mais aussi dans les savons, les crèmes de beauté, les eaux de toilette, les parfums d'ambiance... Mais concrètement, de quoi est-il composé ? Pourquoi certaines roses sentent-elles plus fort ou plus « roses » que d’autres ? Et qu'est-ce qui explique que, pour les humains, cette odeur est considérée comme agréable et est même souvent associée à un sentiment de bien-être ? Les scientifiques du CNRS se sont penchés sur la question. Explications en images. 

 

Infographie dessinée qui explique l'origine du parfum des roses
Cliquez sur l'image pour l'agrandir - © Nathalie Nourry / CNRS

 

  1. Quand on sent le parfum d’une rose, on respire en réalité un mélange de centaines de molécules différentes. Certaines sont déjà connues, comme le 2-phényléthanol (qui donne une odeur florale), d’autres sont plus inattendues, comme les ionones à qui l’on attribue plutôt une odeur boisée ou de violette, où les oxylipines qui sont associées à une odeur « fraiche ».
  2. Les chercheurs ont demandé à des volontaires de sentir à l’aveugle dix variétés de roses différentes. Résultat : plus il y avait de ionones et d’oxylipines, plus l’odeur était jugée typique de la rose et agréable. Un parfum agréable résulte d’un subtil équilibre entre différentes molécules chimiques.
  3. Dans la nature, les fonctions des parfums émis par les fleurs sont multiples. Ils participent à l’attraction des pollinisateurs, et ainsi à la reproduction, ce qui est crucial pour les roses sauvages.
  4. Ils peuvent également repousser certains parasites : la lavande et la menthe par exemple, libèrent des molécules odorantes à l’approche d’un prédateur, afin de repousser l’envahisseur.
  5. Souvent associés à la cosmétique et à la nature, les parfums des fleurs ont de multiples fonctions et n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Prochaine étape pour les experts qui les étudient : déterminer, parmi le ou les composés volatiles de la rose, celui ou ceux qui procurent du bien-être.

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L'article de CNRS Le Journal : "Rose : sur la piste des molécules au parfum enivrant"